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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 13:35
 
 
Afrique cherche révoltés
 
                                                                         par        Henry Fouda
 
Henrv Fouda est Spiritain camerounais et possesseur de maîtrises en  philosophie et en théologie. Il est actuellement en formation à l'Institut de Formation d'Educateurs du Cierge (IFEC) à Paris.
 
Introduction
Au début des années 1990 nombre de régimes politiques africains, bien souvent poussés par les bailleurs de fonds, ont adopté le multipartisme et par le fait même la démocratie. Ces simulacres de démocraties naissantes ont génère un fourmillement de conflits dans la quasi-totalité des pays de l’Afrique subsaharienne.
La violence gagne du terrain en Afrique, elle est partout dans les paroles et les actes. Elle est là dans les discours politiciens au mépris du pauvre qui en est la principale victime. Elle est présente dans le policier qui utilise son arme contre une foule désarmée. Elle est présente dans la rue où tous les usagers veulent s'approprier toute la route, chacun pour soi. Elle est présente dans la recherche effrénée du gain au mépris de toutes les lois morales, sociales et culturelles. Elle apparaît dans les visages de ces gueux, burinés par la dureté de l'existence, mais éclairés par la joie de vivre. Ce surgissement de la violence soulève nombre d'interrogations.
En quel sens la réalité sociopolitique peut-elle rendre l'Africain violent ? Ne vient-elle pas de l'individu autant que de la société ? La violence a-t-elle son origine dans la politique d'exploitation des régimes sanguinaires d'Afrique ? Vient-elle des semblants d'élections organisées ici et là? Du manque d'alternance dans nombre de régimes d'Afrique? Sinon d'où tire-t-elle son origine, cette violence qui décime les Africains ?
La présence de la violence dans toutes les sphères de la vie humaine en Afrique devrait être au cœur de toute recherche. Comment en rendre compte ? Comment la comprendre dans le cadre sociopolitique de l'Afrique ? Et si on peut la comprendre comment la prévenir ? Dans une Afrique qui connaît le sentiment tragique de tous ces errants désemparés, l'urgence, me semble-t-il, doit être de mise. L'Afrique va mal, elle n'a jamais été aussi mal. Aujourd'hui chacun s'occupe d'abord de sa survie, de sa famille, de son clan et peut-être de son pays. L'esprit cynique et la vanité des politiciens n'arrangent guère le quotidien de ces hommes et femmes. Englués dans une spirale de violence sans terme, ces gouvernements sont incapables de penser et d'imaginer autrement leur avenir que dans les sphères du pouvoir où ils se maintiennent forcément et violemment.
La question de la violence est une des questions majeures de toute la pensée et de toute l'existence humaine. C'est parce qu'elle me provoque et me torture dans ce que j'ai de plus noble et de plus utile, la nature humaine, que je me propose de réfléchir sur elle plutôt que sur la guerre en Afrique, la guerre n'étant qu'une forme particulière (certes terrifiante) de la violence. Je voudrais ébaucher quelques pistes de réflexion sur l'origine des guerres dans ce continent. Cependant, une distinction s'impose.
 
Une distinction à faire
Je voudrais d'emblée faire cette distinction entre l'homme violent et l'homme révolté, parce que je pense qu'en Afrique l'origine de la violence est à chercher dans l'homme révolté. Selon Albert Camus, l'homme révolté est « un homme qui dit non », c'est quelqu'un qui veut mettre fin à une situation qui dure. Ce « non » implique un « oui » aux valeurs humaines. C'est l’homme qui réclame le bon droit. Le révolté ne s'approprie pas égoïstement certaines valeurs, c'est une personne ouverte aux valeurs que partagent nombre de ses concitoyens Le révolté suit un idéal sans savoir vers quoi il va ramer. Sa seule vraie certitude c'est qu'il sait dire non à l'injustice.
Le révolutionnaire par contre part d'un idéal pour tenter de réformer le réel de l'existence. Il récupère le sentiment d’injustice pour proposer les lendemains qui chantent. C'est un idéologue. Je laisse là le révolutionnaire qui peut faire l'objet d une autre réflexion pour ne parler que du révolté.
Dans la pièce de Jean Paul Sartre Les mains sales, écrite en 1948, Hugo Barine, le révolté pourrais-je dire, veut changer le monde C'est un idéaliste qui voudrait voir triompher ses idées. En face Hœderer le « vieux loup », l'idéologue, pour qui le parti passe avant les hommes. Pour Hugo, tous les moyens ne sont pas bons, par exemple, les moyens d'action politique transformant l'être humain en une simple marionnette suscitent de la violence. Or, c'est justement contre cette politique violente, brutale et oppressive que s'élève le révolte. Un Africain que plus rien ne révolte dans cette Afrique meurtrie est un être « mort ». L'Afrique appartient aux révoltés.
Je distingue ici deux aspects de révolte : la révolte intelligente et la révolte sauvage ou inintelligente. La première ne prône pas la violence physique, elle est le fruit d'une âme frustrée par 1’injustice et le mépris de l'homme. Cette révolte est prête au dialogue elle veut user de la raison pour parvenir à une solution. Mais elle constate que les dirigeants ont perdu la mesure de la vie politique. Et si la violence en Afrique était une quantité qui a perdu toute mesure ? La révolte intelligente prononce un « non » sans compromis à toute forme de négociation apparente et fallacieuse. Mais dans une Afrique où les « non » d’aujourd'hui disent « oui » le lendemain, cette révolte se transforme très vite en révolte sauvage. C'est une alternative vraiment radicale à laquelle la violence ne peut se résoudre comme le dit si bien Eric Weil car il n'y a plus de dialogue. On ne discute pas avec les meurtriers, des « non-patriotiques » et des corrompus comme on peut l'entendre ici et là dans différents milieux d'opposition en Afrique.
Tout ceci ne change rien à la situation catastrophique de ce beau continent. L'homme violent et l'homme révolté se donnent toujours de bonnes raisons pour se persuader qu'ils sont dans « leur droit ». Chacun à sa manière essaye de justifier l'injustifiable. Outre la mise en place de ces systèmes politiques en « trompe l'œil » du citoyen, la racine de la violence à mon avis reste une question individuelle. Une question à laquelle tous, gouvernés et gouvernants, puissants et faibles, devraient répondre. Thomas Hobbes affirmait déjà : « Homo homini lupus. » II inscrivait ainsi la violence dans ce qui fait partie intégrante de l'être humain : l'instinct animal. Un instinct venu de son « passé-toujours-présent » animal qui le conduit à griffer, à piétiner, à dévorer et à combattre son prochain devenu proie.
 
Situation
La question de la violence est assez récurrente dans tous les processus de transformation sociale. Elle ne se justifie pas pour autant parce que la transformation sociale continue. Les gouvernements en Afrique subsaharienne se sont toujours attribué le monopole de la violence, du moins de la violence « légitime » et ont toujours déclaré illégitime la violence qui s'opposait à eux. Devant cet argument fallacieux, le statut de la violence dépasse le cadre de celui de la légitimité du pouvoir.
Le fait qu'un pouvoir soit légitimé par le peuple n'exclut absolument pas que le système qui le sous-tend exploite ce même peuple. Les exemples foisonnent en Afrique ces dernières décennies.
Certains régimes véreux, habiles dans l'art de la géomancie, utilisent aussi la manipulation en affirmant leur caractère « naturel ». Il s'en suit une organisation politique basée sur une alternance factice et fictive, faite de promesses non tenues. D'où cette situation apparemment paradoxale, un peuple mécontent et désabusé qui reconduit au pouvoir un système contesté. Le cas du Cameroun en est une parfaite illustration. Cette situation conduit l'Afrique à un paradoxe surréaliste. C'est le continent où tout soulèvement populaire est déclaré illégitime par un pouvoir légitimé par le même peuple.
Au Togo, pendant que Amnesty International parle de la traque policière contre toute forme d'opposition, le régime de Gnassingbé Eyadéma (au pouvoir depuis 1967) a cadenassé le pouvoir. Il mène un règne sans partage et sans concession.
La Côte-d'Ivoire, qui fait encore actualité ces jours-ci, n'a pas échappé à cette spirale du changement après la mort du grand « baobab » Houphouët-Boigny. L'ambiguïté constitutionnelle couplée avec les ambitions divergentes des héritiers du père de l'indépendance a fait de ce havre de paix, le champ des « escadrons de la mort » et une poudrière menaçante pour toute l'Afrique de l'Ouest. Une des origines de ce conflit particulièrement regrettable pour l'Afrique, se trouve dans le régime d'Houphouët. En effet, l'imbroglio qui avait suivi le départ de ce natif du centre du pays Baoulé laissait entendre que ce dernier n'avait pas (clairement) préparé sa succession. Le pays ainsi mal préparé au changement a aussitôt sombré dans les querelles et rivalités infernales. Le père de l'indépendance n'a pas particulièrement brillé par son souci d'alternance : gage pourtant primordial dans toute démocratie.
Au Gabon, le RNB (Le Rassemblement National des Bûcherons) jadis le principal parti d'opposition, a fait long feu. Autrefois présenté comme une véritable force d'alternance le RNB s'est liquéfié comme son fondateur et président Paul Mba Abessole, l'ex spiritain prêtre catholique. Devant ce manque de pouvoir ou de contre-pouvoir de changement, l'après Bongo (au pouvoir depuis une trentaine d'années) reste une équation mathématique à plusieurs inconnues.
Au Nigeria, c'est le pétrole qui fait des vagues. Les ouvriers se battent continuellement pour l'amélioration de leurs conditions de vie et contre les licenciements opérés au gré de patrons mesquins. Une partie de cette violence due à la frustration a engendré en juillet 2003 une grève générale de deux semaines contre la hausse du prix du carburant. L'intensité de la violence qui s'en est suivie était aussi radicale que l'augmentation (+54). Le régime du général Olusegun Obasanjo continue de faire des pauvres et suscite des violences par sa mauvaise distribution de la manne pétrolière nationale.
Au Cameroun, la situation n'est guère paisible. L'apparente paix cache une tension sociale qui peut à tout moment générer de la violence. Les élections présidentielles du 11 octobre 2004 n'ont pas permis, comme on s'y attendait, de déloger le locataire d'Etoudi (palais présidentiel). Au pouvoir depuis 1982, Paul Biya devrait se poser les mêmes questions que Bongo du Gabon; des questions qu'aurait dû se poser Houphouët : celles de leur succession et d'une vraie alternance politique, sans quoi leurs régimes contribuent malheureusement à alimenter la violence. Régime souvent épinglé par les organisations des droits de la personne : l'exploitation des plus pauvres reste le leitmotiv de cet État qui compte toujours parmi les plus corrompus de la planète selon Transparency International.
Les hommes et les femmes en Afrique devront lutter pour accéder à une civilisation sans violence. Sont-ils prêts à accepter les sacrifices et l'abnégation requis pour cette tâche ?
 
Mythes de la démocratie et des droits de l'homme
L'Afrique excelle en violation des droits de l'homme et du citoyen. À tous les niveaux on note des crimes odieux : meurtres des civils désarmés, viols, tortures et exactions physiques et morales de toutes sortes font partie du quotidien des peuples d'Afrique. Les Africains seraient-ils pour autant agressifs naturellement ?
Il y a à mon avis une confusion entre l'agressivité naturelle et la violence dans cette question. On peut faire dire moralement tout ce qu'on veut à la nature et à ses lois ; ce faisant, nous fondons ainsi l'éthique sur la loi naturelle. Les nazis ont dit que les races humaines étaient inégales au nom de la sélection naturelle. Les lois éthiques étant culturelles et sociales, elles visent à réguler les comportements et les relations au sein d'une société donnée pour une meilleure intégration et une bonne cohésion. Le problème en Afrique est que l'éthique est en crise, c'est une Afrique prétendument démocratique qui a fait de l'instabilité et de la violence politique une condition de fonctionnement. Une Afrique qui louche entre un passé culturel et ancestral idéalisé et un futur mystifié. Celui qui a le soutien de l'armée et est donc le plus fort dicte sa loi. La question de la violence devient hautement problématique : une mutinerie n'est-elle pas justifiée par la violence sociale subie par les soldats et surtout par les intérêts très divergents des très ambitieux soldats? Lorsque la police partout en Afrique use de la force, est-elle au service de la justice ou d'un ordre social injuste ? C'est bien l'interaction entre le contexte sociopolitique et les ambitions très intéressées et égoïstes, dans lequel baignent les Africains, qui suscite la violence.
 
D'où viennent les guerres ?
Quel peut être le but d'une guerre sinon ce que disait Clausewitz : « Un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l'adversaire et à le soumettre à notre volonté. » La force et la violence qui s'en suivent sont des éléments fondamentaux d'une guerre. En Afrique la guerre englobe la force financière et militaire. Elle est entretenue par les motivations du pouvoir.
Quel peut être l'enjeu d'une guerre ? En Afrique on a l'impression que la guerre est un moyen de faire la politique. Une des exigences d'un État est de préserver l'intégrité territoriale. On se dispute un territoire en se l'appropriant de part et d'autre. Le conflit de Bakassi entre le Cameroun et le Nigeria illustre cela à sa manière. Il est plus intéressant de convoiter un espace qui contient du pétrole qu'un carré de désert de sable sans ressources naturelles. L'interminable conflit au Congo Démocratique (RDC) corrobore cette affirmation. Il est plus facile à certains États de s'infiltrer dans un territoire voisin, exploitant ses richesses au nom d'une protection imaginaire de son propre territoire que d'avouer son incapacité à prendre en charge l'ensemble de sa population. Jean-Jacques Rousseau écrivait que la guerre surgit de la volonté brutale d'un Etat de s'approprier un territoire sur lequel règne un autre Etat. L'enjeu majeur de la guerre en Afrique se situe autour de ce choc de volontés étatiques. Cette volonté guerrière d’un Etat n'est pas toujours représentative de la volonté individuelle des citoyens. Ainsi deux personnes étrangères vivent parfois en paix et en harmonie parce qu'elles ne s'identifient pas a leur nation guerrière.
L'exaltation et la fièvre patriotique en Côte-d'Ivoire rendent le nationalisme fébrile. Partout en Afrique on entend des discours cours incitant à la violence. Il n'est pas rare d'entendre certains discours entretenant un cynisme expressif, une brutalité qui a le mérite de mettre les intentions bellicistes de leurs auteurs au grand jour.
Si au nom d'un certain patriotisme on exalte la violence dans nombre de pays africains, on détourne les citoyens du véritable chemin de la civilité. Chemin qui passe par l'appel à dépasser la violence, à établir une civilisation des mœurs, à construire des Etats de droit. Ce chemin implique vraisemblablement un effort singulier et collectif. Mais là est aussi la difficulté, car si la violence est une composante de l'être humain, alors son énergie doit être sublimée dans le droit, le respect de la différence d'autrui, pour que l'Afrique continue à garder sa place dans le concert des nations. La plus grande violence qui menace l'Afrique ne se trouve ni dans les armements, ni dans la pauvreté matérielle, encore moins dans l'étranger, mais en chacun des humains vivant sur cette terre. C'est finalement une Afrique pacifiée dont il s'agit. Celle qui dans la nuit de la barbarie et de la violence inouïe cherche la lumière. Celle qui dans le rêve espère la fin d'un long cauchemar depuis les indépendances. Celle qui dans l'incertitude des lendemains accueille une autre Afrique. Ne sommes-nous pas proches de l'époque de la renaissance d'une Afrique plus confiante en elle-même? Une Afrique ouverte sur l’humanité humanisante où la violence ne restera qu'un triste souvenir.
 
En guise de conclusion
Je n'ai pas la prétention d'apporter une solution aux multiples maux de ce continent. Mais l'appel urgent que nous lancent nos différents peuples m'interpelle et ne me laisse pas inactif. Ce sont des hommes et des femmes libres qui ont besoin de penser avec créativité et inventivité la société africaine. L'Afrique d'aujourd'hui n'a rien d'idyllique, ce sont des générations qui sont sacrifiées sur l'autel de la barbarie et de la bêtise humaines.
Au risque de succomber à un certain fatalisme, à mon avis, il n'y a pas de solution facile, à moins de détruire les êtres humains qui sont en Afrique et d'en refaire d'autres. La solution se trouve dans chaque action, chaque pensée sur l'Afrique. Il me semble tentant d'apporter une solution technocratique ou de laboratoire alors qu'il s'agit d'apprendre méthodiquement aux masses humaines à réfléchir sur leurs droits et devoirs pour mieux les faire respecter.
À la racine de la violence dans la plupart des pays africains il y a une situation de fait anarchique, l'injustice sociale et la récupération du sentiment d'injustice par certaines idéologies naissantes. Le peuple assoupi et subjugué est l'objet de manipulations de toutes sortes. L'idéologie entretient et nourrit les divisions entre les groupes sociaux, elle suscite des rivalités et des antagonismes. L'idéologie contient dès lors les germes d'une violence latente. C'est également un paravent pour dissimuler des puisions et ambitions personnelles des politiques avides de pouvoir. C'est aussi de ce point de vue, un masque qui cache à la fois la violence individuelle et collective. L'idéologie octroie à cette violence une justification forcée grâce au droit et à la Constitution. Il n'est pas rare d'entendre ici et là « qu'au nom de la Constitution », par respect pour « le droit constitutionnel » etc. C'est toujours au nom du droit que tel parti politique et tel leader politique prétendent se battre.
Le changement de régime ou l'alternance politique qui est une des clefs de lecture de la violence en Afrique ne peut se faire sans une certaine violence. Une violence d'une nature autre que l'affrontement physique. Ce n'est pas la violence qui fera le changement escompté et attendu, mais plutôt la construction, l'édification d'autres rapports sociaux. Il faut opposer aux régimes en place une force d'égale valeur. Mandela aura sans doute à apprendre au reste du continent la nature et la fonction de cette force d'alternance. Dans ces nouveaux rapports sociaux la violence s'exprimera à coup sûr, parce que toute construction sérieuse est faite pour résister aux forces de changement. Un régi-me ou un système ne se démantèle que par l'alternance des rapports sociaux qui le fondent. C'est dire qu'en Afrique une stratégie véritable du changement consiste à construire des rapports sociaux de base alternatifs. C'est à quoi devraient s'atteler les forces d'alternance dans les pays africains.
 
Henry Fouda
142, avenue Victor Hugo
92140 Clamart   henryfouda@yahoo.com
 
Article publié dans Spiritus  N° 178  Mars 2005 
 
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