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4 octobre 2006 3 04 /10 /octobre /2006 13:40
 
1. Les commencements
 
  Sommaire
 
1. Le Projet de Georgette Ngabolo
2. La réponse de la Coordination Panafricaine
3. Les premières réactions
4. Quelques dates à retenir
 __________________________________________
 
 
 
1. Le Projet :
 
 
Mlle Georgette Ngabolo
Résidence Lemire
13 rue l’Abbé Lemire
54000 Nancy
 
 
 
AMICALE DES ANCIENS JECISTES 
 
DU CONSEIL PANAFRICAIN
 
 
 
- PROJET -
 
 
soumis à l’appréciation
de l’Equipe de Coordination Panafricaine
à Nairobi
 
 
 
Décembre 1990
 
 
PREAMBULE
 
La JEC, mouvement d’Action Catholique, a pour but de participer à l’édification du Royaume de Dieu, afin que chaque être humain vive dans un milieu de justice, de paix, d’Amour. Les étudiants qui y adhèrent sont des témoins du Christ. Ils travaillent et organisent le monde en essayant de faire régner les trois valeurs sus-énumérées. En étant membres actifs de la transformation du monde, en y jouant un rôle conscient et responsable, ils sont donc des ouvriers actifs dans le peuple de Dieu.
Pour y arriver, une pédagogie et une spiritualité appropriée au mouvement sont les moyens utilisés.
Le mouvement n’a donc pas un but lucratif ou politique, ce qui ne l’empêche pas d’être très organisé, depuis l’échelon mondial (JEC-I.) jusqu'à l’échelon national (Bureau National), en passant par la Coordination continentale.
Tout en ayant un caractère extraverti, puisqu’elle est tournée vers le monde à transformer, la JEC participe énormément à l’épanouissement spirituel, intellectuel, familial, relationnel et social des étudiants. Elle fait d’eux, au sortir du mouvement, des hommes et des femmes accomplis, capables de se responsabiliser dans les structures scolaires, familiales, socio-culturelles, paroissiales, économiques, juridiques, politiques de leur pays.
Elle fait d’eux des êtres en mesure de se reconnaître et d’agir dans leur milieu de vie quotidien. Elle forme des chrétiens au service des autres, et particulièrement des plus démunis. Ceci en sachant que l’Eglise appelle les chrétiens à collaborer à la résolution des problèmes économiques et sociaux dans l’intérêt des plus démunis.
Il n’est pas dans mon ambition de présenter ici le mouvement aux néophytes, ni de rafraîchir la mémoire des anciens... Ce préambule veut tout simplement rappeler le cadre dans lequel je voudrais poser le problème.
 
 
 
LE PROBLEME
 
Il s’agit d’un problème qui se présente actuellement tant au niveau national que continental : le problème des « anciens jécistes ». Et lorsque je parle des « anciens jécistes », je voudrais en fait introduire au sein du mouvement JEC d’Afrique, une nouvelle catégorie d’anciens jécistes : les anciens du Conseil panafricain.
Ne pouvant remonter jusqu’au 1er Conseil de 1982, avec le risque de m’y perdre, je prendrai pour référence celui de 1986.
Pour la petite histoire, la plupart des délégués à ce Conseil étaient, comme de coutume, des délégués diocésains, nationaux, des responsables de la JEC-U et de la JEC-S., des conseillers ou des aumôniers. (Sans oublier l’équipe panafricaine elle-même !)
Je me pose une question : que sont-ils devenus aujourd’hui ?
Au terme de mes réflexions, plusieurs cas de figure se présentent :
- 1. Ceux qui ont quitté le mouvement
pour des raisons académiques (études à l’extérieur ; difficultés de concilier les responsabilités nationales et les études ; etc.)
pour des raisons familiales ou matrimoniales
pour des raisons professionnelles
par désintérêt et manque d’engagement (comme certains le disaient au Gabon : « la JEC, c’est pour les petits, moi, maintenant, je suis grand ! »
par manque de structures d’accueil
à cause d’ambitions politiques...
 
- 2. D’autres sont restés fidèles au mouvement : ils sont conseillers laïcs au Bureau National ou dans des comités de base.
 
- 3. Certains se sont mis dans les rangs des « Anciens Jécistes », au sein d’une Amicale nationale des Anciens.
 
- 4. D’autres ont pu trouver une communauté chrétienne d’accueil, dans laquelle ils militent (communauté paroissiale, groupe de prière, groupe d’étude biblique, chorale, etc.)
 
- 5. D’autres n’ont que des contacts épisodiques avec le mouvement : une carte postale, un bonjour éclair...
 
- 6. Enfin, ceux qui se cherchent et n’arrivent pas à se situer par rapport à leur mouvement.
 
Une autre question : ceux qui ont participé au Conseil Panafricain ont-ils gardé un contact avec la Coordination panafricaine ? C’est cette dernière qui pourrait répondre...
Je m’interroge donc sur le devenir de nous autres jécistes qui sommes aujourd’hui considérés comme des « anciens » du mouvement dans nos pays d’origine, et qui avons participé à un Conseil Panafricain.
Que faire ?
Comment être utile au mouvement ?
Je voudrais ici alerter l’équipe panafricaine, face à la demande de cette catégorie d’anciens jécistes.
 
 
 
PROPOSITION
 
Après avoir présenté le problème, je propose une tentative de solution en terme de projet d’une structure d’accueil pour ces anciens :
 
AMICALE DES ANCIENS JECISTES DU CONSEIL PANAFRICAIN.
 
Cette structure, selon moi, aurait pour dessein de permettre aux anciens de rester en contact avec le mouvement et de pouvoir continuer à être à son service :
1. Au sein des mouvements nationaux :
 
- possibilité de participer à l’animation et surtout à la formation des jeunes du mouvement ; possibilité d’être « conseiller » au Bureau National
- possibilité d’être permanent ou semi-permanent au sein du mouvement (en attendant de trouver du travail... pour les nouveaux diplômés !)
- susciter la création d’une Amicale des Anciens Jécistes, là où celle-ci n’existe pas encore, participer activement à l’animation de celle-ci, là où elle existe déjà.
Il s’agit donc de faire tout pour que les anciens jécistes qui ont participé à un Conseil puissent être efficacement au service de leur mouvement d’origine.
 
2. Au sein de la Coordination panafricaine :
- Cela revient à chercher avec l’équipe en place, comment les anciens peuvent encore travailler avec elle.
- Et comment les anciens du Conseil Panafricain peuvent s’organiser pour avoir une spiritualité commune, un engagement commun au sein du mouvement et de la société.
- Les anciens devront d’abord promouvoir les relations entre eux par le biais d’échange d’expérience.
 
3. Au sein de la société :
Comment aider les anciens jécistes à être des responsables chrétiens au sein des structures sociales, économiques et politiques qu’ils dirigent ou dans lesquelles ils sont inscrits ?
 
 
 
MOYENS
 
Pour atteindre ces objectifs, il faut se donner des moyens : moyens humains, moyens d’information et moyens financiers.
 
1.                   Les moyens humains
La Coordination panafricaine pourrait se charger de recenser, avec les anciens qui le désirent, tous les anciens ayant participé au Conseil de 1986. Ceux de 1982 et 1984 semblent trop éloignés dans le temps, ceux de 1990 sont trop jeunes pour être considérés comme « anciens » : ils sont encore à part entière dans le mouvement.
Les anciens ayant participé au Conseil de 1986 forment, si je peux ainsi l’appeler, le groupe expérimental, ou plutôt la cellule de base pour lancer le projet.
A titre d’exemple, je suis en contact avec Solange du Cameroun, et avec Brou Djekou Lazare de la Coordination. Cela signifie que Solange peut être en contact avec Lazare, par mon intermédiaire, et moi, en contact avec Jeannot (du Cameroun) grâce à Solange, ou en contact avec Animako Lazare, grâce à Lazare.
De plus, les aumôniers ne sont pas exclus : le P. Coulée est en contact avec le P. Gérard (Gabon) et Charles Diara (Mali). Cela signifie que le P. Gérard peut être en contact avec le P. Charles Diara.
 
2. Les moyens d’information
- Une « Lettre aux anciens », à l’exemple de la « Lettre aux aumôniers », permettrait, pour commencer, de prendre les premiers contacts.
- Un bulletin de liaison, édité par la Panaf., en collaboration avec les anciens, sera mis sur pied par la suite. Il pourrait être trimestriel ou annuel, et comprendrait des rubriques du genre :
* une rubrique pour les anciens jécistes, dans laquelle on trouverait leurs expériences actuelles dans le mouvement, leurs attentes par rapport aux mouvement nationaux et à la Coordination, des propositions quant à leur activité au sein du mouvement, leur point de vue sur le sujet de la Campagne d’Année de leur mouvement national, etc...
* une rubrique pour la Coordination, avec des propositions d’activités réalisables par les anciens, des éléments en vue d’une formation biblique par exemple, ou d’une meilleure compréhension de la doctrine sociale de l’Eglise, tout ceci en vue d’un affermissement de la foi.
* une rubrique pour les mouvements nationaux, où ils pourraient dire ce qu’ils attendent des anciens.
 
3. Les moyens financiers
Ils seront envisagés si le projet reçoit l’approbation de l’équipe panafricaine et des anciens jécistes concernés.
L’idéal d’une cotisation annuelle versée par les anciens jécistes ne serait pas à exclure. La Coordination devrait dire aussi dans quelle mesure elle pourrait assurer le financement et la gestion de cette structure. Les dons ne sont pas à exclure non plus !
 
 
CONCLUSION
 
Pour terminer, je dirais que ceci n’est qu’une ébauche de projet, une idée encore embryonnaire... La proposition semble peut-être utopique, mais il faut la mûrir, la développer.
Je lance ici des graines qui porteront peut-être un jour des fruits.
Il est possible que ce projet oblige l’équipe panafricaine à mener une réflexion supplémentaire, alors qu’ils ont déjà bien du travail, mais je voudrais tant que soient entendus les anciens jécistes qui veulent oeuvrer pour l’affermissement de la JEC et pour la construction du Royaume de Dieu.
Des obstacles surgiront sans doute sur le chemin qui conduit à la mise en œuvre de cette amicale, mais il n’y a de vraie rencontre que lorsqu’on brise un obstacle et que l’on prend le risque de bâtir dans l’Amour.
 
 
 
Fait à Nancy, le 3-12-1990
           
Mademoiselle Georgette Ngabolo
 
___________________________
 
Les photos du Conseil panafricain de  Nairobi :
 
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2. La réponse
 
Conseil panafricain, Naïrobi, 1986
                       
 
YOUNG CHRISTIAN STU DENTS
JEUNESSE ETUDIANTE CHRETIENNE
 
Africa Reginal Coordination    —  
Coordination Régionale Africaine -  Nairobi, 26 Février 1991
 
 
Mlle Hombilawa Ngabolo Georgette
R. U. du Placieux Bat 3 ch 3165
Bd. Maréchal Lyautey
54600 Villers les Nancy France
Merci pour votre carte du Nouvel An. Que Dieu tout puissant vous accompagneet vous guide tout au long de votre séjour en France et de votre pèlerinageterrestre.
Chère Georgette, c'est avec un profond intérêt que l'équipe panafricainea examiné votre projet:
"Amicale des Anciens Jécistes du Conseil Panafricain".
Nous apprécions l'idée de votre projet mais aimerions partager avec vousquelques-unes de nos suggestions suivantes.
1. Votre projet précise une certaine tranche d'anciens Jécistes. Ce quibien sûr, limite la participation. Le conseil de 1986 est encore récentdans la vie du mouvement.   Beaucoup d'anciens Jécistes ayant ou nonparticipé à un conseil panafricain peuvent bien être intéressés parl'après Etudes, (l'après JEC.)   Bien des Jécistes engagés n'ont paseu la chance de participer à une rencontre panafricaine, mais peuventbien être intéressés.
Pour quoi donc ne pas l'ouvrir à tous les anciens Jécistes qui veulentbien y participer.
2. Nous vous suggérons donc de faire un résumé du projet d'un réseaud'anciens Jécistes (amicale d'Anciens Jécistes pour reprendre vospropres mots) dont le but est comme vous l'avez dit :
Réfléchir sur leur rôle par rapport aux mouvements nationaux.
Comment lier la formation et l'expérience reçues à la JEC à leursresponsabilités sociales actuelles.
Bref, comment poursuivre en clair notre mission JEC en dehors dela vie scolaire et universitaire.
3. Dans-un premier temps l'équipe panafricaine peut faire un liste d'adresses d'anciens Jécistes, qu'elle aura reçu des mouvements nationaux,répondant au projet. Nous nous chargeons donc de photocopier etd'envoyer le résumé du projet que vous nous aurez envoyé aux intéressés.
 
4. Cela n'est que pour le début. Comme vous le savez, au delà de notre missionet de nos moyens financiers, nous, équipe panafricaine, nous ne pourronspas prendre en charge le coût dans l'avenir. Notre rôle est de vousaider à démarrer ce projet, que nous trouvons intéressant pour laproclamation et la continuité de la construction du Royaume de Die sur terre.
En conclusion, l'équipe panafricaine approuve votre projet et vous souhaitecourage et persévérance.
 
CHARLES DIARRA
Pour l'Equipe
 
___________
 
Pour la suite, cliquez sur  LES COMMENCEMENTS 
 
 
 
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