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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 13:59

Côte d'ivoire. La société civile ....

Patrick Ngouan, ancien jéciste.

 

 Entretien avec Patrick, à Bingerville, août 2009

 


Entretien avec Patrick Ngouan
envoyé par gerardw.  
 

 

CÔTE D'IVOIRE: La crise, plus profonde que des élections


ABIDJAN, 5 juin (IRIN) - 







 

 

« En Côte d'Ivoire, la crise est plus profonde que des élections », a estimé Patrick N'Gouan, coordinateur de la Convention de la société   civile ivoirienne

 
 « Bien trop de personnes ne mangent pas à leur faim, ne sont pas en mesure d'éduquer leurs enfants et n'ont pas accès aux services de santé. Tous les indicateurs sociaux et économiques ont dégringolé. On ne peut pas régler tous les problèmes avec la politique seule - et pourtant, depuis ces quelques dernières années, tous les efforts et les ressources de la nation sont consacres aux questions politiques et aux élections. Pendant ce temps le peuple est sacrifié », a dit à IRIN M. N'Gouan, le 2 juin.

 
 La coalition de la société civile vient de clôturer une semaine de consultations, organisées du 22 au 29 mai, et axées sur des problématiques allant de la tolérance religieuse à l'éducation des filles, en passant par la dette publique. Ces consultations ont rassemblé des représentants du gouvernement, des partis politiques, des ONG locales et internationales, des groupes de réflexion, des bailleurs de fonds, les Nations Unies et la communauté diplomatique.

 

Voir tout l'article sur :   http://docs.google.com/View?id=dcw7zw2z_528cm53vwcn



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Depuis Libreville,
Nestor Ayi lance un appel aux membres du RAJA :
Ceux qui s'interessent à la place de la société civile en Afrique peuvent le rejoindre à l'adresse :

 


La société civile
envoyé par gerardw
 


Brazzaville abrite la 15ème conférence panafricaine coopérative

La capitale congolaise a abrité du 23 au 25 juillet, la 15ème session ordinaire de la Conférence panafricaine coopérative (CPC). Organisée en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT) grâce à l'appui financier de l'Agence canadienne de développement international (ACDI), cette session permettra d'analyser le rôle des coopératives africaines dans la lutte contre le chômage et la pauvreté.

Lire la suite sur :

http://www.congo-siteportail.info/index.php?action=article&numero=1042

Voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Institut_sup%C3%A9rieur_panafricain_d'%C3%A9conomie_coop%C3%A9rative


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et  vos contributions peuvent trouver leur place ci dessous :
 

A la suite de l'appel lancé par Nestor, voici une première réaction, celle de Didier Kaba. Et l'échange qui a commencé, entre Nestor et Didier.
Chacun est invité à apporter sa pierre à la réflexion

De la part de Didier Kaba

Le 10 septembre 2008

Sur le sujet que souhaite aborder Nestor : la Société civile.
Que représente-t-elle au Gabon? Quel impact a-t-elle sur le système au Gabon? Qui constitue la Société civile? Et il y a aussi une telle ambiguïté de son rôle, de ses acteurs, si bien qu'on a vite fait de l'assimiler au régime... En tout cas, depuis plus de 40 ans d'indépendance et 18 ans de démocratie, quel bilan peut-on faire de l'implication de la Société civile, lorsqu'on sait que les syndicalistes deviennent ministres et que certains de membres des corps constitués sont nommés par Bongo lui-même ou par ses amis de la mouvance présidentielle...

Que les choses soient dites entre nous, nous sommes loin d'avoir une Société civile au sens, j'allais dire «étymologique» du terme...

Parlons d'autres choses qui nous concernent dans notre quotidien. Essayons de voir comment nous pouvons nous aider les uns les autres. Laissons de côté les débats de politicien, oui, ce sont des politiciens les membres de «Notre» pseudo Société civile... ce sont des «fonctionnaires» comme les autres qui pointent à la Fonction publique gabonaise. Préoccupons-nous de nos affaires. Pour le moment, avec le régime de Bongo Ondimba et avec le prochain régime Ali Ben Bongo Ondimba, les choses ne sont pas prêtes de changer...

Nous les gabonais de la dispora sommes résolument décidés à aider le peuple à supporter sa misère en envoyant quelque argent pour l'achat de sacs de riz... en attendant l'avénement de jours meilleurs. Nous militons dans l'ombre pour le changement et espérant que le combat va porter ses fruits l'un de ces jours. Il faut certainement des hommes et des femmes qui n'ont jamais flirter avec le régime Bongo Ondimba ou avec ses amis de la Société civile pour amorcer un vrai changement et erradiquer la misère, la pauvreté et éviter le cahos.

Voilà, les choses sont dites.

Si vous souhaiter mon aide dans des projets de développement de nature à vaincre la misère et la pauvreté, je suis votre Homme...

Didier
 

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Réponse de Nestor :

Le 11 septembre 2008

Didier, je partage en partie ton analyse sur la Société civile au Gabon.

C'est vrai qu'à la veille des Elections Présidentielles de 2005, on a vu des associations montées en toute pièce faire des motions de soutien au candidat Omar Bongo. Je me souviens même que cette campagne électorale a été l'occasion pour les leaders politiques de diviser les Responsables des Eglises dites "éveillées" qui ont pris chacune le parti de Bongo ou de Mamboundou Pierre. Didier, tu évoques aussi le cas de ce grand leader syndical qui, contre toute attente a changé de camp pour entrer au Gouvernement même si elle n'est restée que deux ans.

Moi, je crois fermement qu'en dehors de toute alternative crédible aux Politiques économique, sociale, sanitaire, environnementale, éducative, etc... au Gabon, seule la société civile est à même de relever certains défis. Comme tu le vois, les populations de notre pays ne sont pas restées en marge du mouvement associatif qui se fait jour en Afrique et qui est de mieux en mieux organisé et bénéficie souvent de l'appui des Organismes des Nations Unies et d'autres Organismes d'appui au développement.

Ce n'est pas parce que certains leaders associatifs ont trahi leur mouvement qu'au Gabon et en Afrique il n y a plus de société civile crédible. Des exemples sont légions :

- Marc ONA et la Coalition Publiez ce que vous payez viennent de contraindre le Gouvernement Gabonais à réviser le contrat minier de Bélinga avec la Chine pour tenir compte de l'impact environnemental de ce important chantier. En plus ils ont poussé le pion plus loin et aujourd'hui on observe que sur le document final, la superficie a été réduite pour tenir compte des populations locales et le nombre de Chinois qui doit travailler dans ce projet a été revu à la baisse au profit des nationaux. Ce collectif a été suspendu d'activités par le Ministre de l'Intérieur qui fort heureusement, quelques jours après, est revenu sur sa décision impopulaire.

- Steeve Mvé et la coalition des ONG Gabonaises luttent contre la prolifération des Eglises dites éveillées. Ils viennent de sortir un recueil très fourni sur les dérives sectaires de ces Eglises.

- MEGNE responsable du syndicat des transporteurs du Gabon a été à l'origine de la grogne qui a éclatée lors de la marche contre la vie chère au Gabon qui a été violemment réprimée par la Police. Il a été molesté, humilié et arrêté. Notre collectif a porté plainte et quelques jours après, le Gouvernement a pris des mesurettes pour alléger les prix des produits de premières nécessités.

- Georgette, Rachel mènent des actions au sein de leurs associations respectives pour aider nos populations à lutter contre le Sida et la Paludisme etc.

- Moi-Même je suis le Consultant National dans le Projet Intervention Panafricaine dans le Domaine Coopératif et Associatif. J'ai été recruté par la Conférence Panafricaine Coopérative pour aider le Gabon à se doter d'une Politique Nationale Coopérative qui tient compte de l'intérêt des principaux acteurs. Grâce à un processus participatif, cette loi a été validé au niveau national par les principaux bénéficiaires et actuellement le dossier est sur la table du Gouvernement pour traduire cette politique en textes de loi et en programme de développement coopératif et de lutte contre la pauvreté. Grâce aux coopératives, les populations rurales, mieux organisées, sont en train de lutter contre la pauvreté par des actions concrètes. L'un des secteurs qui profite de ce dynamisme c'est l'Agriculture et la Microfinance (Banque des pauvres, financée par les pauvres pour appuyer les actions des pauvres).

Et j'en passe.

La déception est grande, les aspirations légitimes des populations ne sont pas prises en compte, une bonne frange de la société civile est corrompue, ces membres ont transposé leurs appétits voraces des partis politiques à la société civile, mais il reste quand même des groupuscules qui font "bouger les choses sur le terrain" pour emprunter l'expression du Père Gérard. Notre souhait est de voir tous ces vrais leaders de la société civile travailler en réseau pour un échange d'expérience. Mais il faut l'avouer, la route est encore longue. Est-ce pour autant qu'il faut baisser la garde et espérer que les choses changeront d'elles mêmes ? Je ne suis pas de cet avis.

Affaire à suivre. Très fraternellement

Nestor AYI

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 De la part de Didier

Le 16 septembre

Bonjour

Après cette envolée explicative de Nestor sur le rôle et l'importance de la Société civile au Gabon et sur son impact dans la vie des populations, je ne peux que dire, très sincèrement BRAVO.

Bravo à tous ceux et à toutes celles qui travaillent au développement de la démocratie et à l'avènement d'une Société civile au Gabon.

Mais, entendons-nous bien, de quoi parlons-nous exactement quand on parle de Société civile?

Parlons-nous des individus ou des individualités qui s'investissement corps et âme dans des causes et qui, au risque de perdre leur vie, voient leurs efforts quelques fois récompensés?

Ou bien est-ce que nous parlons d'un mouvement, d'une organisation composée d'un ensemble d'acteurs sociaux qui, de façon concertée, travaillent au développement du pays, en dehors de l'influence ou du contrôle de l'État Nation ou du Gouvernement?

Comment peut-on croire que certaines personnes qui sont nommées par le Gouvernement vont, une fois en poste, aller contre les politiques ou les décisions des autorités qui ont le pouvoir de les mettre en poste? Comment peut-on avoir confiance aux acteurs sociaux qui participent ou qui ont participé eux aussi au pillage du pays?

Je sais qu'il y a de très bonnes personnes impliquées dans leur milieu qui, de façon isolée font leur possible pour apporter un peu d'humanité à ce pays qui s'en va vers une dérive certaine.

Mais, cela ne signifie pas que nous avons une Société civile qui se tient au Gabon.

Marc Ona, et tous les autres qui triment (y compris tous les valeureuses personnes que tu cites) sont loin de constituer la masse critique nécessaire pour faire le poids contre la machine Bongoïste...

Mais, je ne dis pas qu'il faille pour autant baisser les bras...

Il faut certainement prendre conscience de l'absence d'une réelle dynamique d'action concertée. Comment peut-on croire en l'efficacité d'un Conseil économique et sociale dirigé par un ancien Baron du régime?

Comment peut-on avoir confiance aux syndicalistes qui ne recherchent que leur propre promotion? Comment peut-on croire qu'on puisse faire du neuf avec du vieux?

C'est comme s'il n'y avait pas d'autres personnes compétentes capables de relever les défis du moment...

En tout cas, le débat ou la discussion ne doit pas s'articuler autour des actions menées par certains acteurs de la Société civile, mais il faut surtout orienter nos questionnement sur le fait qu'il y a véritablement absence de société civile car il n'y a pas un mouvement ou une organisation de toutes ces énergies...

Il faut savoir qu'on parle de Société civile par opposition au pouvoir gouvernemental. Est-ce que la Société civile telle que constituée au Gabon, peut faire le contre-poids au Gouvernement?

Je ne crois pas que cette question peut-être répondu par l'affirmative... À moins qu'on me redéfinisse ce qu'on entend par Société civile.

Ce qui se passe à l'échelle du Gabon est aussi vérifiable à un niveau panafricain...

Je serais très curieux de voir les résultats des initiatives de Nestor aboutir à quelque chose de concret au Gabon. On va certainement élaborer des politiques, faire des recommandations et des déclarations politiques vont suivre, mais rien de concret ne sera fait. Les peuples continuent de mourir de faim et les riches continuent à s'enrichir de plus en plus... ainsi va l'Afrique et le Gabon!


Bonne journée à tous et bon courage à ceux et celles qui se battent sur le terrain et qui voient leurs actions aboutir. Vous avez mon soutien et si vous penser que je peux faire quelque chose du Canada pour vous soutenir dans votre lutte, faites-moi signe.
Je vous aime tous.

Didier Kaba

 

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La société civile et le synode africain  (Mars 2010)

 

Voir sur  : http://synodeafricain-blog.africaciel.com

 
3ème partie : Après le Synode  - Proposition 22 : la société civile

Avec l'interview de José Brito :

 

 

et

Avec la société civile ! Exemple, en Angola :

http://synodeafricain-blog.africaciel.com/afrique/art-17008-index.html

 

 


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img048.jpgOctobre 2009, les associations de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez – France, se retrouvent au Secours Catholique, avec Marou Amadou et Ali Idrissa, tous deux membres de la coalition PCQVP – Niger.

Marou a été arrêté et incarcéré le 10 août pour les positions qu'il avait prises en tant que Président du Fusad sur le coup d'état constitutionnel. Il a été mis en liberté provisoire après cinq semaines d'incarcération et vient quelques jours en France et en Belgique. C'est l'opportunité pour nous de rencontrer ces deux militants.

 

 Je suis allé à cette rencontre avec camescope et appareil photo. Mais en les entendant et en comprenant ce qui se passe au Niger, je me dis : « Vaut mieux ne pas sortir mes appareils. Mettre Marou et Ali sur internet, c’est les exposer un peu plus ».

Je leur pose tout de même la question :

« Il vaut mieux éviter les photos et les interviews sur internet ? ».

 

Mais, surprise :

« Non, au contraire. Vous pouvez filmer, faire connaitre notre combat. Nous voulons vivre. Nous n’avons pas peur. Nous voulons une meilleure répartition des richesses, nous voulons un peu plus de démocratie. Pourquoi avoir peur ? Nous ne pouvons pas vivre dans la peur. Soutenez nous. »

 

Gérard Warenghem

 

 

 

Vous trouverez ce Hors Série sur :

http://soutien-ste-civile.over-blog.com/

 

SOMMAIRE

 

 

Avant propos, par Gérard Warenghem

 

Le point de vue de Maria Joao Sande Lemos  

 

Introduction, par Florence Ssereo

 

 

La société civile en Afrique prend de plus en plus de consistance.

1. En Angola, par Bernard Duchène

2. En Cote d’Ivoire, avec Patrick NGouan

3. Le Raja, par Gérard Warenghem

 

 

La société civile dans le collimateur des politiques…

 

 

Soutien aux sociétés civiles émergentes en Afrique

- 1. Publiez Ce Que Vous Payez

Mission

La coalition PCQVP France

Le Secours Catholique et la bonne gestion, par Pierre Colmant

La protection des militants, par Michel Roy

Les coalitions PCQVP en Afrique

 

- 2. L’ACAT

L’ACAT France et la FIACAT

Agir avec l’ACAT, en France

Le flocon de neige

 

 

Annexes

- Société civile et synode africain

- Les sociétés civiles émergentes en Afrique et les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

- Vous avez dit RESEAU

 

 

Conclusion, par Henrik Lindell

 

 

En vente (6 euros 50) chez

Gérard Warenghem, 30 rue Lhomond, 75005 Paris

Et à Temps présent 68 rue de Babylone 75007 Paris

(Frais de port : 1,67 euros)

 

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Depuis le 25 avril 2011, Marou Amadou, est ministre de la justice …

Voir :

http://partenia2000.over-blog.com/article-marou-amadou-ministre-de-la-justice-au-niger-76557071.html

 

 

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